mort
« Mon codétenu est mort dans mes bras »
Ils sont déjà privés de liberté (souvent de manière très injuste, très disproportionnée). Il faut les priver de soins aussi ? Nous devons arrêter avec cette vision archaïque que nous avons de la peine. S’il y a autant de récidive c’est parce qu’on punit et qu’on traite mal. Sans dire que si cet homme c’était genre Cahuzac, on ne l’aurait pas laissé dans son vomi…
« Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, avril 2018. Kevin* meurt subitement dans sa cellule, dans les bras de Kilian*, son codétenu. Récemment libéré, Kilian raconte la dégradation rapide de l’état de son ami, le mépris des surveillants face à la gravité de la situation, mais aussi la pauvreté de sa propre prise en charge après le décès. »
Suite de l’article ici : https://blogs.mediapart.fr/observatoire-international-des-prisons-section-francaise/blog/060818/mon-codetenu-est-mort-dans-mes-bras
La barbe ne fait pas le philosophe… la sandale d’Empédocle, si !
Pesticides : les industries de la mort
Pendant que nos nombreux « sages » politiques se disputent comme les incompétents qu’ils sont sur des sujets mineurs (déchéance de la nationalité, halal ou pas, voile ou pas…) les dizaines de milliers de morts, les enfants et les environnements pollués ne font pas la Une des priorités politiques pendant des semaines.
Merci à Élise Lucet et à son équipe pour le travail accompli !
En France on tue deux fois moins qu’il y a quinze ans
Comme quoi ce n’est pas la peine de mort qui fait baisser le taux des homicides…
La mort n’est rien pour nous
Habitue-toi en second lieu à penser que la mort n’est rien pour nous, puisque le bien et le mal n’existent que dans la sensation. D’où il suit qu’une connaissance exacte de ce fait que la mort n’est rien pour nous permet de jouir de cette vie mortelle, en nous évitant d’y ajouter une idée de durée éternelle et en nous enlevant le regret de l’immortalité. Car il n’y a rien de redoutable dans la vie pour qui a compris qu’il n’y a rien de redoutable dans le fait de ne plus vivre. Celui qui déclare craindre la mort non pas parce qu’une fois venue elle est redoutable, mais parce qu’il est redoutable de l’attendre est donc un sot.
C’est sottise de s’affliger parce qu’on attend la mort, puisque c’est quelque chose qui, une fois venu, ne fait pas de mal. Ainsi donc, le plus effroyable de tous les maux, la mort, n’est rien pour nous, puisque tant que nous vivons, la mort n’existe pas. Et lorsque la mort est là, alors, nous ne sommes plus. La mort n’existe donc ni pour les vivants, ni pour les morts puisque pour les uns elle n’est pas, et que les autres ne sont plus. Mais la foule, tantôt craint la mort comme le pire des maux, tantôt la désire comme le terme des maux de la vie. Le sage ne craint pas la mort, la vie ne lui est pas un fardeau, et il ne croit pas que ce soit un mal de ne plus exister. De même que ce n’est pas l’abondance des mets, mais leur qualité qui nous plaît, de même, ce n’est pas la longueur de la vie, mais son charme qui nous plaît. Quant à ceux qui conseillent au jeune homme de bien vivre, et au vieillard de bien mourir, ce sont des naïfs, non seulement parce que la vie a du charme, même pour le vieillard, mais parce que le souci de bien vivre et le souci de bien mourir ne font qu’un. Bien plus naïf est encore celui qui prétend que ne pas naître est un bien et que la vie est un mal. Par exemple, celui qui dit : «Et quand on est né, franchir au plus tôt les portes de l’Hadès.»
Car si l’on dit cela avec conviction, pourquoi ne pas se suicider ? C’est une solution toujours facile à prendre, si on la désire si violemment. Et si l’on dit cela par plaisanterie, on se montre frivole sur une question qui ne l’est pas. Il faut donc se rappeler que l’avenir n’est ni à nous, ni tout à fait étranger à nous, en sorte que nous ne devons, ni l’attendre comme s’il devait arriver, ni désespérer comme s’il ne devait en aucune façon se produire.
Lettre à Ménécée (lettre conservée par Diogène Laërce),
traduction R. Genaille (1933).
Source http://web.archive.org/web/20041216052733/textesphilo.com/index.html