Quand quelqu’un comment une erreur ou une faute, il lui arrive d’être sanctionné (par la loi ou par le règlement interne de l’organisation dont il a enfreint une des règles). Si quelqu’un, par exemple, vole quelque chose et que c’est un multirécidiviste, il va en prison. Mais en quoi la victime a-t-elle quelque chose à gagner à cela ? Au mieux, l’assurance remboursera. Mais souvent, la victime reste lésée et elle n’a aucune réparation du préjudice. En quoi le fait de priver de liberté le responsable du préjudice peut réparer quoi que ce soit ? Quel est notre but quand nous sanctionnons ? De punir ou de réparer et faire comprendre ? Dans l’immense majorité des cas nous appliquons une sanction punitive qui est cessée faire du mal (d’une manière ou d’une autre) au responsable d’un préjudice. Mais le fait de lui faire du mal ne répare rien, tout au contraire, rajoute du préjudice. Dans tous les cas possibles (c’est à dire dans la plupart), nous devons privilégier la sanction réparatrice, donc forcer, d’une manière ou d’une autre, le responsable à réparer son tort : si quelqu’un vole des millions d’euros, cela ne sert à rien de le mettre en prison. Il faut lui confisquer son butin, le redonner aux ayants-droit et lui prendre encore plus que ce qu’il a volé ; puis le forcer à connaître la conséquence directe de son acte (s’il vole l’État, on peut le forcer à suivre un « stage » dans une association qui aide les démunis et qui est subventionnée par ce même État par exemple). L’idée c’est donc de ne pas se cantonner à simplement punir (qui satisfait nos pulsions les plus basses mais ne répare et règle rien) mais à forcer à réparer et à comprendre la portée de ses actes. La sanction doit toujours être éducative et jamais vengeresse. Après une faute commise, le plus important c’est donc de la réparer mais aussi de faire en sorte d’éviter la récidive. Seules les sanctions suffisamment éducatives sont aptes à combattre la récidive. Les sanctions punitives ne font que renforcer les fautifs dans leur conviction que de toute façon, vu comment on les traite, ils avaient bien raison de mal traiter eux aussi.
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