
démocratie
Le collectif « Mieux voter » présente le jugement majoritaire
Nous avons, en France, un système de vote très archaïque et très peu représentatif de la volonté des citoyens. Il est possible de faire élire un-e président-e alors que seulement 25 % des votants lui sont favorables ; il est aussi possible d’éliminer au premier tour un-e candidat-e qui pourrait battre tous les autres au second tour ; on est aussi dans l’impossibilité de voter contre quelqu’un sans voter automatiquement pour quelqu’un d’autre. On arrive à des absurdités incroyables et à des calculs ubuesques (j’aime A mais si je vote pour A, B pourrait gagner mais comme je ne surtout pas de B je vais voter C… ; exemple : j’aime Hamon, je vote Macron car je ne veux surtout pas de Le Pen et je sais qu’Hamon n’a aucune chance ; ridicule et inquiétant comme système de vote, non ?). Mais la bonne nouvelle c’est que nous pouvons être plus intelligents que ça et changer le système de vote pour mettre un place quelque chose de plus viable et véritablement représentatif (car c’est bien ça notre système politique, non ? une démocratie représentative).
Le « jugement majoritaire » :
– permet d’exprimer son opinion de manière plus fine (on peut voter pour tous les candidats en même temps) ;
– permet de ne pas renier ses convictions en votant « utile » ou pour « faire barrage » ;
– permet de classer les candidats dans l’ordre de préférence ;
– permet d’avoir plusieurs candidats d’un même parti (vu que l’on peut voter pour tout le monde en même temps, la présence de l’un-e ne nuit pas à la présence de l’autre : cela éviterait, par exemple, la guerre des égos où, comme en 2017, Mélenchon et Hamon, avec des programmes très semblables, se sont affrontés et finalement ont tous les deux perdu) ;
– permet de ne pas voter en fonction des sondages (le vote « utile » est fait en fonction des résultats de ceux-ci) ;
– permet d’éviter de se retrouver avec des extrémistes au pouvoir (quelqu’un rejeté par plus de la moitié des votants n’a aucune chance de gagner, ce qui n’est pas le cas avec le système actuel où Le Pen, rejetée par plus de 75 % des votants, s’est retrouvée au second tour) ;
– nous évite mettre au pouvoir des gens qui font consensus et qui ne vont donc pas diviser le pays comme l’ont fait Sarkozy, Hollande et comme le fait actuellement Macron qui est rejeté par environ 70 % des citoyens ;
– nous évite cette absurdité totale de notre système électoral qui fait qu’un-e candidat-e peut être élu-e avec un seul vote d’adhésion (vu qu’on ne peut pas voter contre quelqu’un et vu que le vote blanc et/ou l’abstention ne comptent pour rien, un seul vote sur des millions suffit à quelqu’un pour être élu-e ; est-ce normal ? est-ce démocratique ?)
Voici donc quelques avantages et plein d’autres qui ne me viennent pas à l’esprit de suite. Si nous voulons une vraie démocratie et une société pacifiée, nous n’avons pas le choix : nous devons changer le système de vote !
Des idées pour plus de démocratie
Notre indignation vertueuse permanente tire notre société vers le bas
« Vous vous irritez de ceux qui s’efforcent en permanence de paraître plus vertueux que leur voisin, ou vous tombez parfois vous même dans ce travers? Bienvenue dans le monde de la grandiloquence morale. »
Suite de l’article ici : https://www.slate.fr/story/146817/grandiloquence-morale
Il faut respecter le vote car il est la base de la démocratie
Plusieurs candidats se sont présentés à l’élection présidentielle dans l’espoir de la gagner. Ils ont ainsi accepté les règles du jeu : la personne choisie par les votants sera considérée comme celle reflétant le mieux l’idéologie de la majorité.
Mais maintenant qu’ils ont perdu, certains ne reconnaissent pas la victoire de Macron en disant qu’elle est illégitime. Comme les mauvais joueurs d’une équipe de foot qui accusent l’arbitre, l’état du terrain ou bien la rotondité du ballon, certains politiques ne reconnaissent la validité d’une victoire et le côté démocratique d’un vote QUE si c’est à leur avantage. En gros, la démocratie c’est bien mais seulement si ce sont eux qui la représentent.
Par contre, ces mauvais perdants auraient eu une tout autre attitude s’ils avaient été suffisamment compétents pour convaincre la majorité des votants de leur accorder leur confiance, ils auraient vanté les mérites du système électoral etc.
La démocratie c’est aussi reconnaître que d’autres visions du monde sont valables même si elles ne correspondent pas en tout point aux nôtres. Croire que seule notre idéologie est la juste, la bonne, croire que notre programme est le seul et l’unique reflet du bien commun c’est non seulement prétentieux, simpliste, dogmatique et subjectif mais c’est aussi une façon de nier la démocratie dont le fondement c’est la coexistence de plusieurs courants de pensée et de plusieurs visions du monde.
Macron n’était pas mon candidat, son programme n’était pas le mien. Mais je n’attends pas, tapi dans l’ombre, son échec et ses faux pas. Trop de gens n’espèrent qu’une chose : que Macron fasse n’importe quoi pour pouvoir dire après « Vous voyez, NOUS avions raison ». Et pour cela ils vont même jusqu’à lui mettre des bâtons dans les roues. Et ils oublient, en faisant cela, que l’échec serait aussi celui d’un pays et pas uniquement celui d’une caste.
Je pense qu’il faut travailler ensemble, avec les démocrates et les républicains sincères de tous les bords dans l’intérêt du bien commun. Sans renier ses valeurs et sans les dissoudre dans celles des autres, mais sans non plus œuvrer à faire échouer nos adversaires juste pour pouvoir les critiquer après et se poser en sauveurs.
Être pour la « démocratie directe »
Ceux qui sont pour la « démocratie directe » sont-ils prêts à s’investir plusieurs heures par semaine dans la vie publique : réunions, conférences, débats, déplacements, votes, suivi des diverses affaires (économiques, sociales, éducatives, culturelles) etc. ?