Plusieurs candidats se sont présentés à l’élection présidentielle dans l’espoir de la gagner. Ils ont ainsi accepté les règles du jeu : la personne choisie par les votants sera considérée comme celle reflétant le mieux l’idéologie de la majorité.
Mais maintenant qu’ils ont perdu, certains ne reconnaissent pas la victoire de Macron en disant qu’elle est illégitime. Comme les mauvais joueurs d’une équipe de foot qui accusent l’arbitre, l’état du terrain ou bien la rotondité du ballon, certains politiques ne reconnaissent la validité d’une victoire et le côté démocratique d’un vote QUE si c’est à leur avantage. En gros, la démocratie c’est bien mais seulement si ce sont eux qui la représentent.
Par contre, ces mauvais perdants auraient eu une tout autre attitude s’ils avaient été suffisamment compétents pour convaincre la majorité des votants de leur accorder leur confiance, ils auraient vanté les mérites du système électoral etc.
La démocratie c’est aussi reconnaître que d’autres visions du monde sont valables même si elles ne correspondent pas en tout point aux nôtres. Croire que seule notre idéologie est la juste, la bonne, croire que notre programme est le seul et l’unique reflet du bien commun c’est non seulement prétentieux, simpliste, dogmatique et subjectif mais c’est aussi une façon de nier la démocratie dont le fondement c’est la coexistence de plusieurs courants de pensée et de plusieurs visions du monde.
Macron n’était pas mon candidat, son programme n’était pas le mien. Mais je n’attends pas, tapi dans l’ombre, son échec et ses faux pas. Trop de gens n’espèrent qu’une chose : que Macron fasse n’importe quoi pour pouvoir dire après « Vous voyez, NOUS avions raison ». Et pour cela ils vont même jusqu’à lui mettre des bâtons dans les roues. Et ils oublient, en faisant cela, que l’échec serait aussi celui d’un pays et pas uniquement celui d’une caste.
Je pense qu’il faut travailler ensemble, avec les démocrates et les républicains sincères de tous les bords dans l’intérêt du bien commun. Sans renier ses valeurs et sans les dissoudre dans celles des autres, mais sans non plus œuvrer à faire échouer nos adversaires juste pour pouvoir les critiquer après et se poser en sauveurs.